Bach et Pergolese

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Ce soir à l'Opéra de Rouen, le psaume 51 de JS Bach, "Tilge, Höchter, meine Sünden", BWV 1083 par l'orchestre de l'opéra de Rouen dirigé par Kennet Weiss, disciple de William Christie. Très belle prestation de l'ensemble sensiblement dirigé et chantée par la soprane espagnole Maria Espada et le contreténor Damien Guillon.
Celui là nous l'avions entendu l'année dernière dans la Messe en Si donnée par Philippe Herreweghe (voir l'article).
Mais en fait cette oeuvre chantée en allemand, écrite en 1747 est une transcription du Stabat Mater de Pergolesi, datant de 1735, année de la mort prématurée, à 26 ans du compositeur italien. Aussi retrouve t'on de bout en bout une deuxième succession de ces pièces d'une si grande richesse mélodique, théâtrale et pleines d'émotions. Bach a remplacé un texte trés ancien en latin sur "la mère qui se tenait au pied de la croix où pendait son fils..."  par un psaume luthérien qui est un magnifique poème d'espérance et d'humilité sur la condition humaine. Cette substitution se coule parfaitement dans le poème musical que représente l'oeuvre de Pergolesi. J'avoue que je ne sais plus quelle version préférer.
Encore deux représentations de cet ensemble sur ce répertoire dans le cadre du festival des Musicales de Normandie : Samedi 19 septembre à la Couture Boussey (haut lieu de fabrication d'instruments à vent) dans l' Eure et à Eu le mardi 22 septembre.

Publié dans concert baroque

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